La Gestalt, l’art du contact

Publié le Mis à jour le

Histoire…

Crée en 1951 à New York par Frederick Perls (1893-1970), neuro-psychiatre et psychanalyste allemand, et Laura Perls (1905-1990), docteur en psychologie (Gestalt-psychologie) et psychanalyste allemande. La Gestalt s’inscrit dans la filiation de plusieurs courants de pensées : différentes approches psychanalytiques (S. Freud, W. Reich, O. Rank), Gestalt-théorie (psychologie de la forme), phénoménologie, existentialisme, humanisme,…

Aujourd’hui :

De nos jours, la Gestalt est utilisée :

Dans le champ professionnel :

  • En coaching individuel (dirigeants, cadres, managers) et coaching d’équipe
  • En formation (individuelle ou de groupe),
  • En conseil, auprès d’entreprises ou institutions,

Dans le champ personnel :

  • En psychothérapie (individuelle, de groupe) pour des personnes souffrant de troubles psychologiques ou psychosomatiques, de problèmes existentiels (mal-être chronique ou crise passagère)
  • En relation d’aide ou soutien psychologique afin de  mieux assumer une situation particulière (deuil, séparation, sentiment d’exclusion, etc.)
  • En développement personnel pour des personnes recherchant un « plus-être », un épanouissement de leur potentiel latent,
La Gestalt se définit comme un art…

Gestalt signifie forme, structure, configuration. Le but d’un accompagnement gestaltiste est de favoriser l’ajustement créatif vis-à-vis de son environnement.

La Gestalt met l’accent sur la prise de conscience du processus en cours dans l’ici et maintenant de chaque situation. Elle développe le sens de la responsabilité et réhabilite le ressenti émotionnel, trop souvent encore censuré par la culture occidentale. Elle développe une perspective cohérente de l’être humain, en relation avec son environnement, intégrant ses cinq dimensions principales: sensorielle, affective, intellectuelle, sociale et éthique.

La Gestalt favorise un contact authentique avec les autres, un « ajustement créatif » à l’environnement ainsi qu’une prise de conscience des dysfonctionnements anachroniques qui nous poussent trop souvent à des conduites répétitives. Elle permet le repérage de nos processus de blocage ou d’interruption dans le cycle du contact et dévoile nos inhibitions, nos évitements ainsi que nos illusions persistantes.

La Gestalt propose, plutôt que d’expliquer les origines de nos difficultés, d’expérimenter des pistes de solution dans la libre construction d’un sens: à la recherche du savoir pourquoi, elle ajoute le sentir comment, mobilisateur de changement.

Elle place le client comme acteur du changement, et la relation comme moteur de ce changement.

 … du contact.

Contact avec soi, c’est-à-dire accueillir ses richesses et ses ombres, ses besoins, ses différences.

Contact avec autrui, pour établir une relation vraie, porteuse de sens, à partir de ce que chacun vit actuellement.

Contact avec l’environnement aussi, une attitude à la fois accueillante, curieuse et critique par rapport à ce qui se passe.

Pour travailler cet art du contact, nous avons recours aux notions suivantes:

Cycle de l’expérience :

Il s’agit de la manière dont un besoin émerge à notre conscience, se développe, trouve satisfaction puis s’estompe, pour laisser place à un nouveau besoin; c’est le déroulement idéal. Il permet de repérer et respecter les différentes étapes d’une démarche, d’un plan d’action, d’un entretien, d’un travail en équipe, d’une séance de coaching.

Frontière-contact :

La Gestalt s’intéresse aux échanges entre une personne et son environnement (autres personnes, projet à mener, difficulté à résoudre). Une situation ne peut être étudiée sans son contexte; le cycle de contact n’est pas un système clos mais un processus ouvert, en échange permanent avec l’extérieur. En entretien, le client est invité à prendre conscience de ce qui se passe entre lui et le monde extérieur, de comment les mondes internes et externes s’influencent, se rigidifient, entrent en crise, s’ajustent.

Résistances :

Dans la pratique, de nombreux cycles restent inachevés, ou sont interrompus de manière répétitive au même endroit (par exemple, les réunions se terminant sans concrétisation, des idées qui ne deviennent jamais des projets).

Le gestaltiste est attentif au déroulement de ces étapes de satisfaction des besoins et en repère les blocages, les arrêts, les répétitions, les sauts.

Le client est invité à percevoir chez lui, comme chez les autres, les interruptions du contact, en particulier pour mieux comprendre ce qui se passe dans les situations extrêmes et offrir une bonne qualité de présence dans les moments difficiles.

Polarités et ajustement créatif :

Ce thème est important pour comprendre la notion de « bonne santé » (pour une personne, comme pour un organisme) développée par notre approche. Prenons comme exemple l’agressivité: si je suis toujours dans ce même registre, je vais certainement savoir « ne pas me laisser marcher sur les pieds », mais je vais me priver d’une vie d’équipe paisible,- je vais perdre des bonnes relations, etc. Si au contraire je suis toujours dans le registre de la douceur, je serai inadapté dans un environnement difficile, je ne saurai pas me défendre face à une personne agressive, un fraudeur, une situation de stress, etc.

La Gestalt nous propose de développer simultanément les polarités opposées: loin de me figer dans le « juste milieu » (que l’on pourrait baptiser « l’injuste milieu »), je cherche à étendre « l’éventail de mes possibles » dans l’exploration de mes capacités opposées mais complémentaires.

Par l’exploration de ces opposés, le gestaltiste cherche à favoriser la fluidité: c’est le thème de « l’ajustement créatif », central en Gestalt.

Ici et maintenant :

Ce qui importe est comment nous vivons la situation actuellement. Nous n’avons pas le pouvoir de refaire le passé et nous ne connaissons de quoi l’avenir sera fait. Par contre le présent contient les traces du passé, souvent colorées d’émotions et les espoirs et les craintes concernant l’avenir.

Expérimentation :

Mieux vaut essayer que cogiter. Abaisser la crainte d’effectuer des expériences nouvelles, prendre des risques, se positionner face à l’autre.

Relation :

Le levier de la Gestalt, c’est la relation dialogale ou le gestaltiste est présent à l’autre dans l’altérité.

Le résultat en est la co-création (et non l’interprétation) de sens (et non de vérité)

Théorie paradoxale du changement :

Le changement s’obtient par la reconnaissance et l’acceptation, quoique temporaire, de «ce qui est» et non par des prescriptions.

Aller plus loin ?…
« La Gestalt, l’art du contact » – Ginger Serge – Ed. Marabout 1995
« La Gestalt – Masquelier Gonzague » – Guide des méthodes et pratiques en formation, Retz 1995
« Le coaching » – Gellman Charles et Higy-Lang Chantal – Editions d’organisation 2002
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